Ce type de management « à la française » dont EDF a pris le tournant dans les années 1990 ne serait-il pas, aussi, une des causes du fiasco de l’EPR ?
André Lacroix
Après enquête, ils constatent que l’équipe française, qui est constituée de dix personnes, n’a qu’un rameur, alors que l’équipe étrangère comporte un barreur et neuf rameurs.
Leur avis, entouré de précautions oratoires, semble préconiser l’augmentation du nombre de rameurs.
Après réflexion, la direction décide de procéder à une réorganisation :
– Elle décide de mettre en place un manuel qualité, des procédures d’application, des documents de suivi.
– Une nouvelle stratégie est mise en place, fondée sur une forte synergie,
– Elle doit améliorer le rendement et la productivité, grâce à des modifications structurelles. On parle même de « qualité totale » et de « zéro défaut » dans les nombreuses réunions, les « brainstorming » et même pendant les repas…
La course a lieu et les français ont deux kilomètres de retard !
Humiliée la direction prend des décisions rapides et courageuses :
– Elle licencie le rameur n’ayant pas atteint ses objectifs, vend le bateau et annule tout investissement,
– Avec l’argent économisé, elle récompense les managers et les superviseurs en leur donnant une prime, augmente les salaires des directeurs et s’octroie une indemnité exceptionnelle de fin de mission.
C’est une blague croyez-vous ? Et non hélas !!!
Lisez bien ce qui suit …
La dernière épidémie a fait découvrir que nous avions en France :
1) Le Ministre de la Santé
2) Le directeur général de la Santé,
3) La direction de Santé Publique France,
4) Le Directeur de la Haute Autorité de Santé,
5) 26 Directeurs des Agences Régionales de Santé, alors qu’il n’y a plus que 15 régions !
6) Le Directeur de l’Agence Nationale Sanitaire,
7) la Direction de l’Alliance Nationale pour les Sciences de la Vie et de la Santé : Épidémiologie-France,
8) Le Centre National de Recherche Scientifique en Virologie Moléculaire,
9) L’Agence Nationale de Sécurité du Médicament et de la Santé,
10) Un nombre d’infectiologues parisiens incroyablement et anormalement élevé, probablement lié au fait que les virus et bactéries descendent de l’avion à Charles De Gaulle et ouvrent leur siège social près de la place de l’étoile.
11) Le Haut-Commissariat de lutte contre les épidémies,
13) L’Agence nationale de sécurité de logistique médicale,
soit 5 000 fonctionnaires en plus et où çà ? … à Paris évidemment !
La prochaine fois, on aura peut-être des masques mais il va manquer les gants !
La médecine française croule en effet sous « l’administratif centralisé »… géré par des technocrates dits « experts, mais pas tellement « compétents !