Dès son origine, Superphénix a vécu sous les feux accusateurs de l’actualité. Manifestations antinucléaires, attaques des médias, protestations d’hommes politiques ont rythmé l’histoire de Creys-Malville.
Menacé dans son existence, vilipendé par les journalistes, le site a développé un syndrome unificateur de « citadelle assiégée ».
Le fonctionnement de la centrale durant une dizaine d’années a été émaillé par une succession d’évènements techniques et de péripéties juridiques largement exploités par les opposants.
Le personnel de Creys-Malville, et tous ceux qui y ont travaillé à un moment ou à un autre, témoignent d’un attachement passionnel pour leur centrale et d’une fascination pour cette technologie d’exception. Les problèmes techniques ont la plupart du temps été résolus en comptant sur les propres forces du site. Ainsi, on a souvent opposé « le génie créatif de Creys-Malville » aux exploitants du REP, plus encadrés et donc moins « inventifs ». L’ancrage de la centrale dans le parc nucléaire est resté vain durant des années et ne s’est véritablement concrétisé que depuis la décision d’arrêt.
JLR