SFEN – Ludovic Dupin – Publié le 27 janvier 2025 – Mis à jour le 29 janvier 2025
La France a signé en 2024 une année électrique exceptionnelle, avec une production atteignant 536,5 TWh, son meilleur niveau depuis 2019. Boostée par le nucléaire, l’hydraulique et les énergies renouvelables, l’électricité française affiche désormais un mix bas carbone inédit à 95 %.
En 2024, la France a renoué avec des sommets historiques en matière de production électrique, atteignant 536,5 TWh, un niveau inédit depuis 2019. Cette performance est importante alors que l’électrification est un enjeu majeur pour l’atteinte de la neutralité carbone en 2050. D’autant plus que « la production bas-carbone a atteint pour la première fois le seuil de 95% de l’électricité produite en France », écrit RTE dans un communiqué publié le 20 janvier 2025.
Trois facteurs clés expliquent cette performance exceptionnelle. Premièrement, la reprise de la production nucléaire, qui a atteint 361,7 TWh, un niveau proche de son maximum historique, après une baisse marquée en 2022 due à des problèmes sur le parc. Deuxièmement, une production hydraulique remarquable, au plus haut depuis 2013, atteignant 74,7 TWh. Troisièmement, la montée en puissance des filières éolienne et solaire, qui ont produit 70 TWh en 2024, soit une progression de plus de 50 % par rapport à 2019.
Plus verte, plus exportatrice
En parallèle, la production fossile a reculé à un niveau historiquement bas de 19,9 TWh, confirmant la tendance vers une électrification propre. Pour la première fois, la production solaire (23,3 TWh) a surpassé la somme des productions au gaz, charbon et fioul. L’intensité carbone de l’électricité française s’établit à seulement 21,3 gCO2eq/kWh, soit une baisse de près d’un tiers par rapport à 2023
Les records s’accumulent pour le système électrique français et le parc nucléaire. En effet, le pays a également battu un record d’exportation d’électricité en 2024, avec un solde net de 89 TWh, surpassant le précédent record de 77 TWh datant de 2002. Ces exportations ont profité principalement à l’Allemagne, la Belgique, l’Italie, et le Royaume-Uni, confirmant le rôle central de l’électricité française dans l’approvisionnement bas carbone de l’Europe.